Les problématiques qui me touchent le plus et dont je
voudrais que le département se saisisse concerne l'accès à l'autonomie de la
jeunesse. Ici, comme partout en France, être jeune constitue une sorte de rite
d'initiation, où nous devons alterner entre précarité, chômage, courir après
des aides qui sont difficiles à saisir, fournir des preuves de notre volonté de
nous en sortir, alors même que nous sortons de l'école et que la collectivité
nous laisse sans droits.
Je suis étonné de voir qu'en Dordogne, comme partout en
France, on ne donne pas voix au chapitre à ces jeunes qui essayent de
s'émanciper, créant par là-même un conflit générationnel qui se fait de plus en
plus sentir, la génération que certains nomment " Génération
Y " n'est-elle pas en train de devenir la
" Génération No Futur " bis.
Je n'attends en réalité qu'une chose de ces élections, à
l'instar de ce qui s'est passé récemment en Grèce avec l'arrivée au pouvoir de
Syriza, c'est que cette génération devienne la génération
" Révolution ". Qu'on l'entende et qu'on l'aide à
construire, que ce soit par l'école ou par l’accès à la citoyenneté (avec un
renforcement des PIJ, des MJC) la société de demain. Qu'on laisse place à
l'humain là où il n'y en a que pour l'argent.
Cela passera certainement par des mesures visant à
" donner le pouvoir " aux jeunes dans des instances de
décision, à réorienter les MJC et les
PIJ pour qu'ils ne soient pas que des " vitrines " d'une institution
territoriale mais bien des lieux gérés par et pour les jeunes. Mais aussi par la création de postes
permettant d'assurer l'aide à l’accès à l'autonomie de chaque jeune (pour
trouver un logement, un travail), passer de l'information à l'accompagnement,
sans aller jusqu'à l'assistanat.
Toutes ces idées supposent que le gouvernement revienne sur
la réforme territoriale. Nous avons besoin d'élus de proximité, de politiques
de proximité qui puissent répondre à ces enjeux essentiels que sont les
premiers pas dans la construction d'un individu.
Parce qu'être jeune ne devrait pas être une punition, parce
que c'est aujourd'hui que l'on doit construire une société plus juste, plus
équitable et plus humaine, parce que leurs propostitions répondent à ces
enjeux, je soutiens les candidats du Front
de Gauche.
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